L’IMPOSSIBLE ENTERREMENT DE STALINE

Réalisé par : Denis Van Waerebeke

Figra 2024 - Mention spéciale Terre(s) d'Histoire

Le 5 mars 1953 Staline meurt. Le culte de la personnalité est alors à son apogée. Pour le Parti communiste d’Union soviétique, pour les partis frères, pour tous les communistes, Staline est le Vojd’, « le guide immortel de l’Humanité », celui qui, après Lénine, incarne l’idéal révolutionnaire.

Par la victoire et la force, Staline a gagné la respectabilité. « On ne juge pas les vainqueurs. A Staline tout a été pardonné » écrira l’écrivain dissident Viktor Nekrassov. Pour le monde entier, il est celui qui a vaincu le Nazisme au prix d’immenses sacrifices, celui qui a transformé l’URSS en une superpuissance, celui qui a donné à l’idée communiste un rayonnement sans précédent. Il fait l’objet d’une révérence universelle, craint partout même chez ceux qui l’idolâtrent. La mort de Staline crée une immense émotion où se mêlent les souvenirs de la guerre et les inquiétudes sur l’avenir. Ses funérailles sont à l’image de sa puissance. Elles rejouent l’enterrement du père fondateur du régime, Lénine (1924). Le corps de Staline est embaumé et placé à ses côtés dans le Mausolée sur la Place rouge. De son vivant, il avait imposé son effigie sur les affiches de propagande, derrière Marx, Engels et Lénine. Désormais, son corps repose pour l’éternité au Panthéon des idéologues, à l’égal de son prédécesseur.

Son image et son nom s’affichent partout, des steppes sibériennes jusqu’aux capitales occidentales. Pourtant des témoignages existent depuis les années 30 sur les purges, les arrestations arbitraires, les camps de travail. En 1953, le Goulag détient deux millions cinq cent mille prisonniers dans des centaines de camps. La société est étroitement surveillée, embrigadée, La création artistique est censurée, soumise à la doctrine du réalisme socialiste. La peur est partout !

Staline fait peser une menace incessante sur ses plus proches collaborateurs. Et pourtant sa mort ne provoque aucun soulagement, bien au contraire : elle jette les Soviétiques dans le désarroi.

Staline est mort mais la Russie n’en a pas fini avec Staline : ses successeurs à la tête de l’URSS vont devoir vivre avec la mémoire douloureuse de ce passé brutal. Et faute de le regarder en face, ils vont laisser le spectre de Staline planer sur le destin de la Russie et du monde.

fiche technique

Avec : Bruno Abraham-Kremer (commentaire)

Auteur : Denis van Waerebeke & Olivia Gomolinski

Image : Laurent Fénart

Coproducteurs : Arte FRANCE - Anne Grolleron

Son : Guillaume Valeix, Matthieu Daude & Amélie Canini

Direction de production : Valérianne Boué

Montage : Audrey Maurion

Musique Originale : Ruelgo

Mixage : Amélie Canini

Producteur : Les Films d'Ici - Valérianne Boué

Partenaires : Procirep Angoa & CNC

Version originale : Anglais, Français & Russe

Version Disponible : Français & Anglais

Diffuseurs : Arte France

Durée : 52'

Format : Vidéo 16/9

ISAN : 000-0006-0000-F-0000-0000-T

distribution

Ventes Internationales : NEWEN - Chloé Persyn Preljocaj

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