Cécile fait son premier accouchement à quatre mains, guidée par une sage-femme. Aurélie, en dernière année, angoisse à l''idée d''être bientôt lâchée dans la nature. Stéphanie s''exerce le lundi sur les poupons en plastique de la salle de cours, et le mardi elle vole des baisers aux bébés de la crèche. Julie refuse le lieu commun selon lequel une femme n''est pleinement femme que si elle donne la vie. Quant à Catherine, devant les femmes qui vont devenir mères, elle se sent entre deux chaises. Bref : les apprenties sages-femmes à peine sorties de l''adolescence, du lycée, et parfois des jupes de leurs mères, plongent directement dans un univers d''adultes où elles sont confrontées à des situations fondamentales : la naissance, la maternité, et parfois la mort. Ce qui les amène à se poser très tôt, très vite, de nombreuses questions que nous nous posons tous lors de notre passage à l''âge adulte, passage qu''elles vivent en accéléré. Elles ont entre 18 et 23 ans, je les ai suivies pendant un an à l''école et en salle de travail. J''ai accompagné les premiers pas de Stéphanie et de Julie, les derniers d''Aurélie, les évolutions rapides de Cécile et Catherine.