Cinéaste puriste, anticonformiste, allergique aucapitalisme, Aki Kaurismaki préfère la périphérie, la poésie des terrains vagues et la compagnie des marginaux. Il a construit une œuvre à hauteur d’hommes avec des histoires universelles qui parlent de la débrouille des déclassés qu’il sublime en héros magnifiques et dignes. Cumulant mille vies, l’homme ressemble étrangement aux personnages qui peuplent ses films, hirsute et maladroit, poète à ses heures, avec au coin de sa rue un petit bar pour écouter du rock and roll mais aussi et surtout un petit cinéma de quartier pour continuer à rêver et à espérer.