Vingt-quatre heures pour raconter une splendide famille bourgeoise d’une petite ville aisée du nord de l’Italie. Deux grandes parties: le premier acte, en extérieur, de l’aube au couchant, où les vertus sont publiquement exhibées en un ballet obséquieux de bonnes actions et de gentillesses. Le second acte, en intérieur, où la face voilée de chacun apparait soudain, dans une succession de mesquineries et de violences.

Diletta a organisé une fête de bienfaisance qui malheureusement tourne court suite à un gros orage. Le soir, elle se réfugie dans son lit pour oublier ce fiasco mais vers une heure du matin, elle se réveille. Des bruits. Giorgio - son mari - n’est pas là alors d’instinct, elle ouvre un tiroir et prend un pistolet. Puis, terrorisée, elle se lève sans y réfléchir à deux fois, sort de sa chambre et tire… et tire encore, et encore. Trois coups et un corps qui tombe à terre. Elle connaît ce corps : c’est celui du fils de seize ans de sa femme de ménage roumaine.

Ainsi commence le deuxième acte de ce qui semblait une comédie bourgeoise. La vie que chacun de nos personnages s’était construite bascule devant le drame d’un garçon qui perd tout son sang, au premier étage d’une villa avec jardin.

Appelés à l’aide, les invités de cette nuit (un prêtre, un policier, un médecin) voudraient tous faire la seule chose logique : décrocher le téléphone, appeler une ambulance, sauver ce garçon. Mais aucun d’entre eux n’arrive à le faire, freiné par ce que ce geste impliquerait. Entre temps sa mère, désespérée, le cherche partout. Et finit par arriver à la porte de la villa…

Les sept protagonistes de cette histoire, représentant les sept péchés capitaux, se sont montrés au départ à nos yeux presque avec innocence. Personne d’eux n’est réellement blâmable de rien mais ils seront au final, tous ensemble, coupables d’un délit.